Qu’est-il arrivé aux gens
Par l’écrivaine et romancière algérienne
Dr. Hakima Djadouni "NinarEskila"
Une vision changeante,
une atmosphère étrangère à l’habituel.
Des pays en désordre,
des esprits captifs
dans des cages de confusion...
Ils parlent sans cohérence,
se lancent des attaques,
jusqu’à se battre
pour des riens sans importance.
La confiance s’est évaporée,
dissimulée derrière de faibles prétextes.
Ils fuient la vérité,
prétendent savoir.
La logique s’absente.
Ils plongent dans le vice
avec ses armes les plus cruelles.
La peur germe dans les cœurs innocents,
la domination s’étend.
Les traîtres se multiplient,
les infiltrés manipulent le sacré.
Ingratitude.
Mépris des faibles.
Pillage des vulnérables.
Principes anéantis.
Femme méprisée.
Intégrité brûlée.
Leurs chemins sont en feu,
leurs champs dispersés,
leurs maisons pleurent.
Une haine dense
les pousse à tisser les pièges du mépris.
Dans des terres où l’on vénère
l’esprit du mal,
l’homme espère…
qu’en s’éloignant,
il trouvera des âmes sages.
Mais plus il s’éloigne,
plus il rencontre
les mêmes visages,
les mêmes maux,
plus nombreux,
plus enracinés.
Et toujours,
l’épicentre de la folie... intact.
Tyrannie.
Injustice.
Privation des principes.
La liberté pleure
au milieu de la répression.
La volonté se fane.
La logique se retourne.
Le sérieux disparaît.
L’absurde s’élève.
L’homme s’épuise à consommer.
Il gaspille,
il torture,
il tue les animaux.
Il pollue volontairement,
déverse ses déchets sur la terre.
Il coupe les arbres,
néglige les flammes,
corrompt l’eau,
empoisonne l’air,
jusqu’à suffoquer dans ses propres odeurs.
La confiance s’effondre.
Chacun court derrière ses intérêts.
Ils violent les secrets,
trahissent,
calomnient,
espionnent,
se méfient même d’eux-mêmes.
Ils imitent.
Ils inversent les valeurs.
Ils fabriquent les vérités.
Les couleurs de l’humanité
se sont fanées.
La sérénité s’est lassée du mal.
Le soleil de la vérité s’est couché.
Les ténèbres brillent.
La morale est morte,
les principes agonisent.
Les valeurs crient à l’aide.
La langue de l’innocence se fige.
L’amour est mort.
La loyauté s’est noyée.
La sincérité gémit.
Le bonheur pleure.
Les sciences sont oubliées.
Les arts dorment.
La civilisation est enfermée.
La compassion s’en va.
La justice hurle.
La clarté et le courage
sont emprisonnés.
La franchise déformée.
La pureté souillée.
Et pendant que
la fausse liberté
joue avec les esprits,
La Miséricorde,
silencieuse,
fait ses valises
et s’apprête à
partir…
à jamais.
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